Il y a des millions d’années, l’australopithèque (notre premier représentant sur terre) avait un régime alimentaire plutôt végétarien. Il mangeait des fruits, des plantes, des racines et des tubercules. On suppose que parfois, il pouvait également se nourrir d’insectes ou de petits animaux, mais on était loin du fin chasseur. C’était il y a 3 – 4 millions d’années.
L’homohabilis quant à lui, était plutôt un charognard. C’est-à-dire qu’il se nourrissait des restes de grands herbivores tués par d’autres prédateurs. Il commence à chasser lui-même le petit gibier. On parle d’il y a 2 millions d’années.
Arrive l’ère paléolithique qui nous vaut l’alimentation du même nom. C’était l’heure de gloire du chasseur-cueilleur. C’est à cette période que le feu a été découvert! C’est aussi le début de la socialisation autour de la nourriture grâce justement à cette dernière découverte. L’homme a commencé à faire cuire sa viande il y a environ 500 000 ans. Il crée également de nouveaux outils afin de chasser de plus gros gibier. Plus il y a de monde autour du feu, plus il y a de bouche à nourrir. Il faut voir plus grand!
L’homme de Néandertal et l’homme de Cro-Magnon sont de grands mangeurs de viande. Ils mangent également du poisson et des coquillages, des fruits et des plantes quand c’est possible. Comme les temps paléolithiques sont aussi parsemés de périodes de refroidissements, la végétation peut se faire plus rare par moment. Ils mangent donc ce qui est disponible.
C’est il y a 10 000 ans que le début de la culture des céréales voit le jour. C’est également le début de l’élevage du porc, du bœuf, du mouton et de la chèvre. L’Homo Sapiens se sédentarise. Il n’a pas le choix s’il veut s’occuper de sa ferme et de ses animaux. Les céréales et le lait animal prennent alors un place importante dans son alimentation et la consommation de la viande diminue.
On voit les transformations alimentaires, comme le fromage, arriver il y a 7 000 ans. Ce n’est pas sans difficultés que la Sapiens se rend à l’ère néolithique. En effet, à force de mâcher des céréales riches en sucre, il souffre de caries dentaires. De plus, on soupçonne que la proximité de l’humain avec les animaux d’élevage mène au développement de maladies parasitaires.
La fin du 18e siècle amorce une très grande transformation de la société occidentale. L’ouvrier de la révolution industrielle abandonne progressivement ses activités agricoles et artisanales au profit de l’industrie. C’est l’industrialisation de la production alimentaire. De nouvelles techniques de culture et de conservation sont pensées pour augmenter le rendement et la durée de vie des aliments. Cela fait en sorte que l’homme diminue sa consommation de produits frais et augmente sa consommation de produits transformés. Le mode de vie devient plus urbain et le taux de mortalité diminue.
Depuis 1950, on voit une augmentation de la consommation de viande et de produits laitiers, de plats préparés et surgelés ; l’ajout de beaucoup de sucre, de sel, de gras de mauvaise qualité et d’additifs alimentaires comme conservateurs, pour augmenter le goût des aliments et comme colorant ; l’augmentation des chaînes de restauration rapide avec des menus déséquilibrés et de mauvaise qualité ; l’augmentation des calories ingérées et la diminution de l’activité physique. Sans surprise, les maladies chroniques telles que le diabète de type 2, l’obésité et les maladies cardiovasculaires voient le jour.
L’homme le démontre depuis des millions d’années. Il a une facilité d’adaptation à son milieu. S’il peut évoluer vers des habitudes plutôt discutables, il a également la faculté de retourner vers des habitudes plus saines. Il est toujours temps de se prendre en main et d’amorcer un changement vers la santé!
À quand le votre ?
Bonne santé,
Natacha Leclerc, Naturopathe
0 Comments Laisser un commentaire