La fois où j’ai arrêté de me conter des histoires

Cette nuit je me suis réveillée avec un mal de gorge. Première affaire que j’ai pensée « Ah non, je ne pourrai pas m’entraîner aujourd’hui. Qu’est-ce que je vais faire si je ne peux pas courir plusieurs jours parce que je suis malade? Je ne pourrai jamais être prête pour le demi-marathon. My god la vie se met contre moi, me met des bâtons dans les roues. J’ai peut-être quelque chose à comprendre? Et si c’était un signe que je ne dois pas faire le demi-marathon? Et si la vie me disait « Hey Nat, tu sais quoi, c’est pas pour toi, cancelle le projet maintenant »? 

Finalement je suis allée prendre mes plantes pour aider à éliminer le méchant virus qui semble vouloir prendre possession de mon corps et je suis retournée me  coucher.

Mon matin a été très peu productif. Je regardais dehors et je voyais seulement le torrent de pluie en me disant « Ouais bien peu importe, rhume ou pas je ne serais pas allée courir aujourd’hui hein. Et une autre journée de moins pour ma préparation. »

J’ai fini par allée porter les enfants à la garderie, plutôt tard mais j’y suis allée. Sur le chemin du retour, quelque chose est montée et je me suis dit « Bah… pourquoi je ne pourrais pas courir sous la pluie? Au pire, si j’ai froid je prendrai un bain au retour. Et puis, je serais vraiment fière de moi d’y être allé! »

C’est à ce moment-là que j’ai commencé à faire une rétrospective d’où j’en étais pour ma préparation et où j’ai pogné un peu la chienne pour être honnête parce que je ne me sens vraiment pas prête et ça, ça fait peur!

Je m’étais fixée des objectifs précis pour pouvoir être le plus prête possible dans le laps de temps qu’il me restait, mais je me suis trouvée des raisons qui ont fait en sorte que j’ai sauté des entraînements. Je me disais que c’était de « bonnes » raisons, mais si je veux être honnête avec moi-même, ce n’était que « des raisons » point.

Par exemple, j’étais supposée courir mon 12km lundi. Je ne l’ai pas fait parce que je n’avais pas couru vendredi et samedi comme prévu, en prenant quand même mon dimanche de repos. J’ai eu peur de ne pas être capable de faire mon 12km alors je me suis dit « je vais courir 1-2 journées d’intervalles avant et je vais faire mon 12km ». Je cours donc mes intervalles lundi, journée repos prévue mardi, puis je me réveille avec un mal de gorge et la pluie torrentielle aujourd’hui (mercredi). Je me dis donc que ce n’est peut-être pas une bonne idée d’aller faire un 12km en sentant un début de rhume. Je fais un 5-6km selon l’entraînement prévu.

Le problème avec ça c’est que plus je repousse le 12km, plus je repousse le 15 et le 18-20 par le fait même, sans que la date du demi-marathon ne bouge !!!!

Inconsciemment, c’est comme si la peur de ne pas y arriver vu le peu de temps restant à cause de tous les obstacles rencontrés depuis le début de ma préparation (blessure, diverticulites, abcès…) me faisait me saboter moi-même parce qu’après tout, si j’ai une bonne raison de ne pas le faire, personne ne me jugera.

En écrivant ces mots je me rends compte à quel point ça résonne en moi et je me rends compte que je serais la première sur la liste à me juger au bout du compte, et probablement la seule !

Maintenant que c’est dit, je suis prête à affronter la suite ! Je crois en moi ! Je vais le faire !

Et vous, quel(s) objectif(s) repoussez-vous par peur?

Bonne santé,

Natacha Leclerc Naturopathe

Natacha Leclerc

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