Objectif : Demi-Marathon de Montréal 2019

  • 22 juillet 2019
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  • Natacha Leclerc

Il y a 10 mois, je m’inscrivais au demi-marathon de Montréal, édition 2019, loin de me douter de ce que j’allais devoir traverser pendant cette année de préparation : blessure, maladie, infection…

L’aventure commence en septembre 2018 quand ma collègue kinésiologue Marie-Pascale me demande si je veux venir présenter mes services en naturopathie à son groupe de gens qui veulent s’entraîner pour un demi-marathon. Le but étant de les aider à optimiser leur alimentation / leur performance sportive. Toujours partante pour un nouveau projet, je n’hésite pas une fraction de seconde et lui dis oui.

Parle, parle, jase, jase, elle me lance que je devrais tellement moi aussi vivre l’aventure! Ça me tente, mais j’hésite parce que je sais que je me suis blessée à la cheville il y a deux ans en faisant de la course et je ne suis pas certaine si je peux recommencer à en faire. En même temps, je me suis entraînée intensément tout l’été sous les conseils de Marie-Pascale et tout s’est bien passé… Bon, ok, j’embarque !!!

Je m’inscris au gym pour pouvoir faire mes entraînements par intervalles sur tapis roulant. Je trip ma vie. J’adore la course. Ça faisait longtemps que je n’avais pas couru, ça fait du bien. Je m’ennuyais du sentiment d’effort intense déployé pendant l’entraînement versus le bien-être ressenti dans le après course.

Les semaines passent et tout semble bien aller jusqu’à la mi-octobre où quand je commence à courir, je « sens » mon pied. Tu sais normalement par la force des choses que tu as un pied puisque tu marches dessus mais là j’avais vraiment beaucoup trop conscience de mon pied. Je sentais le pied droit travailler mais le pied gauche ça allait. Je n’en ai pas fait de cas, j’ai continué mon entraînement, je me suis dit que j’étais peut-être juste un peu plus fatiguée cette journée là et que ça allait se replacer…

Force m’a été d’admettre que ça ne passait pas le jour où je suis passée de « je sens mon pied » à « mon pied fait mal je ne suis pas capable de terminer mon entraînement ». Je cesse donc l’entraînement la dernière semaine d’octobre puis la première de novembre. Je reprends la deuxième semaine de novembre avec un entraînement ultra léger post blessure.

Le mois de novembre et les 3 premières semaines de décembre passent. Tout va bien. Le plan post entrainement est plate rare mais pas de douleur. J’ai de l’espoir!!!!!

Arrivent les vacances de Noël, la garderie est fermée pendant 2 semaines pour ma fille et l’école est sur pause pour mon garçon. Plus difficile de jongler avec l’horaire avec mon mari qui travaille donc je passe des entraînements.

Lorsque je reprends en janvier, ça va plus ou moins bien. Je recommence à « sentir » mon pied. Je me rends compte par contre que cette fois-ci, ça semble s’atténuer en faisait des entraînements à tous les jours ou presque.

Je reprends donc le plan régulier après avoir suivi le plan post blessure mais ça ne passe pas du tout. Retour à la case départ, j’ai mal au pied mais là tellement que je boite. J’ai de la difficulté à mettre du poids sur mon pied, il est enflé de façon aléatoire et bleuté « on and off ». Marie-Pascale me suggère donc d’aller voir un spécialiste en médecine sportive. Je dois d’abord avoir une requête de mon médecin de famille.

Le 11 février je rencontre mon médecin qui me donne ma requête en médecine sportive sans problème. Entre temps elle me donne une requête pour éliminer la thèse d’une fracture de stress.

Le 18 mars je vais en médecine nucléaire. Les résultats reviennent négatifs sauf pour une petite lésion qui ne veut peut-être pas dire grand-chose. Pas de fracture de stress.

J’essaie de rester active, de marcher, faire de l’elliptique et/ou du vélo stationnaire mais j’avoue que je suis découragée de ne pas savoir ce que je peux avoir. Je suis en train de baisser les bras. J’ai l’impression que si je savais, je pourrais régler le problème et pourrais aller de l’avant !

Le 16 mai j’ai mon rendez-vous en médecine sportive. Enfin ! Ce matin-là, je ne me sens pas très bien, j’ai un peu la nausée et mal au ventre. Je me dis que je suis probablement stressée par rapport à mon rendez-vous. Le docteur Gosselin est incroyable. Il prend le temps de m’expliquer tout ce qu’il fait, ses hypothèses et les tests qu’il souhaiterait me faire passer, mais il avoue ne pas trop savoir ce que je pourrais avoir. L’échographie qu’il me fait passer dans son bureau ne révèle absolument rien. Il veut m’envoyer passer une arthro-résonnance magnétique pour essayer de découvrir peut-être autre chose et me dit d’oublier mon demi-marathon pour le moment. Ça va prendre des mois avant de pouvoir avoir un rendez-vous en résonnance magnétique. Coup de massue sur ma tête…

Les jours s’enchaînent et je vais de moins en moins bien. Mon mal de ventre augmente de jour en jour mais étant maman et travailleur autonome, on va se le dire, je « n’avais pas le temps » et « ça allait passer ».

J’ai finalement dû aller à l’hôpital et être hospitalisée quelques jours. Comme mon intestin était touché, j’ai dû adapter mon alimentation. Pour favoriser la réparation naturelle de la muqueuse intestinale, j’ai décidé de jeûner quelques jours, puis de faire une diète liquide, manger en purée pour finalement reprendre peu à peu une alimentation « normale ». Pendant ce temps, impossible de bouger. J’avais à peine l’énergie de faire mes journées et de réfléchir. Mon corps a carrément flanché.

Le 4 juillet je reprends un entraînement tout en douceur. J’ai perdu de la force, j’ai perdu de la masse musculaire, j’ai perdu mon cardio… J’ai tout perdu mais j’ai retrouvé ma motivation ! C’est hyper cliché, tout le monde qui vit une maladie semble dire la même chose, je ferai pareil : ma condition a été une espèce de révélation pour moi. Je suis entêtée, pas question de me faire mener par la maladie. Je prends le taureau par les cornes et je fonce, mais doucement, j’ai compris la leçon. Enfin… pour le moment !

Le 22 juillet, je reçois l’appel de l’hôpital pour mon arthro-résonnance magnétique. Mon examen sera le 12 août. Le demi-marathon est le 22 septembre.

À partir d’aujourd’hui j’ai 60 jours pour me préparer au demi-marathon. Est-ce que je réussirai ? Clairement j’accomplirai quelque chose ! Est-ce que ce sera de courir un demi-marathon ? Avant il n’y aurait pas eu de demi-mesure, j’aurais tout fait pour le courir et au meilleur temps peu importe si je me faisais mal pendant. Aujourd’hui je voudrais juste y participer et essayer de le faire au complet. On verra !

Vous savez, la maladie n’est pas une fatalité. C’est plutôt un signe que notre mode de vie présent et/ou passé était déséquilibré. Le corps est fait pour être en santé si on lui donne les outils pour. Tout peut s’améliorer alors osez ! Je ne dis pas que changer de mode de vie sera nécessairement facile mais tant qu’à moi c’est beaucoup plus facile de modifier ses habitudes par choix plutôt que de vivre avec une maladie imposée et les répercussions qui s’en suivent.

Bonne santé,

Natacha Leclerc, Naturopathe

Natacha Leclerc

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