Aujourd’hui, je suis super stressée. Demain je dois passer une coloscopie, examen de contrôle à cause des diverticulites et de l’abcès intestinal que j’ai eu il y a quelques semaines, pour s’assurer qu’il n’y ait pas autre chose.
Avant que le chirurgien me dise que l’examen était pour s’assurer qu’il n’y avait pas autre chose, l’idée ne m’avait jamais traversé l’esprit que c’était une possibilité! Je me disais simplement que les médecins avaient trouvé ce que j’avais et que j’allais pouvoir faire ce qu’il faut pour que ça ne se reproduise plus. Mais non ! J’ai lu les dépliants qu’ils m’ont remis à la pharmacie quand je suis allée chercher mon kit de préparation et il est écrit « Une coloscopie est une intervention permettant au médecin d’examiner le côlon pour y déceler : inflammation, polypes ou cancer colorectal. ».
La bonne nouvelle c’est que je devrais avoir les résultats le jour même de l’intervention. La mauvaise nouvelle c’est que comme je serai sous sédation, j’oublierai probablement les informations que le médecin me donnera en salle de réveil puis mon mari, qui m’accompagne, à une mémoire extrêmement déficiente donc ne s’en rappellera pas hahahaha !! Ok j’exagère, mais ça me fait du bien de le faire dans des situations comme celle-là pour dédramatiser, faire des scénarios loufoques, etc.
La coloscopie
Je suis le genre de personne qui a besoin de comprendre et de savoir pour se sentir rassurer. J’ai donc posé des questions à une connaissance infirmière qui travaille justement dans le département des coloscopies, à une amie qui a vécu ça avec son fils, et j’ai reçu plusieurs témoignages de personnes qui avait vécu ça ou qui avait accompagné un proche pour la procédure.
Ce que je retiens de toutes ces conversations, c’est la « salle de pètes ». Une gang d’adultes dans une même pièce qui doit évacuer leurs gaz engendrés par l’introduction d’air pendant la procédure (l’objectif est que le médecin puisse bien visualiser toutes les parois du côlon). Je ne peux pas croire que je vais vivre ça… Oh my god, je suis mal-alaise !
Déjà de leur poser des questions m’a rassurée mais j’avais vraiment besoin de savoir les détails techniques. Je me suis donc mise à fouiller sur internet pour trouver des sources fiables du comment ça va se passer. J’ai regardé des vidéos, j’ai lu, j’ai appris et j’ai pu me détendre un peu. Bien que ce ne soit pas un examen agréable à passer, il ne devrait pas y avoir de douleurs au réveil.
L’examen en soit consiste à introduire, par l’anus, un coloscope (tube flexible de la grosseur d’un doigt muni d’une caméra) et de l’avancer graduellement tout le long du côlon jusqu’au caecum. Le médecin y cherche de l’inflammation, des polypes et des signes de cancer. S’il trouve des polypes, ils sont enlevés au fur et à mesure et envoyés au labo pour voir s’ils étaient pré-cancéreux ou non.
La préparation
Quand la secrétaire m’a appelée pour me donner mon rendez-vous pour la coloscopie, elle m’a aussi dit qu’elle allait faxer la procédure à suivre avec la prescription à ma pharmacie et que je devais passer les chercher.
Quelques minutes plus tard, ma pharmacie m’appelle et me demande si je peux passer dans la journée chercher tout ça. On est le 15 août et mon rendez-vous est le 22 août. Je me demande où est le rush mais je lui dis que oui, je peux passer dans la journée.
J’arrive à la caisse, mes choses sont prêtes et la caissière me demande si c’est la première fois. Je lui réponds donc que oui, et la dernière je l’espère ! Elle m’invite donc à passer dans le genre de cubicule qui se veut plus intime. J’ai gagné un rendez-vous intime avec le pharmacien !
Le dit pharmacien arrive, évidemment je devais tomber sur celui pas pire « cute » qui allait m’expliquer comment j’allais me vider les intestins ! C’est toujours de même hein !
Bref, il m’explique la procédure et je suis quand même surprise de voir que j’ai de la préparation à faire même 3 jours AVANT l’intervention. Il me dit donc les aliments à éviter 3 jours avant parce que ce sont des aliments difficiles à digérer, qui sont plus susceptibles de laisser des résidus dans l’intestin qui vont faire en sorte que le test ne pourra pas se faire.
J’ai été carrément surprise de voir la liste, pas parce que je ne savais pas que ces aliments étaient plus difficiles à digérer, plutôt parce que je suis surprise que sachant que ce sont des aliments qui peuvent être difficiles sur l’intestin, les médecins et compagnie n’ont pas un « red flag » qui s’est ouvert pour dire que peut-être la population en générale mais encore plus celle avec des problèmes intestinaux devraient ralentir sur certains de ces aliments.
Dans cette liste, on retrouve : les céréales (pain, pâte, etc), les légumineuses, les graines et les noix, les fruits avec des petites noyaux (fraise, framboise, kiwi, melon d’eau, mûre, raisin, tomate), chips, popcorn, noix de coco et maïs (blé d’inde).
Qu’on me comprenne bien, je ne crois pas que TOUS ces aliments devraient être rayés de la carte, mais certains d’entre eux très certainement. D’autant plus, et je me répète, pour les gens atteints de problèmes intestinaux chroniques.
La préparation ne s’arrête pas là, le pharmacien-pas-pire-cute me dit que je dois faire une diète liquide 24h avant l’examen ! Tout ce que j’ai le droit de boire c’est de l’eau, des jus clairs sans pulpes, du jell-o et des popsicles (sauf les rouges et mauves parce que la couleur dans l’intestin pourrait être interprétée comme un saignement), des bouillons de boeuf ou de poulet (sans nouilles, légumes ni résidus solides), des thés / tisanes / cafés (sans crème, lait ou substitut de lait) et des boissons gazeuses claires.
Cette préparation-là ne me stress pas vraiment. J’ai passé par deux périodes de jeûne il n’y a pas si longtemps, je sais donc à quoi m’attendre et comment mon corps va réagir. En plus, je suis beaucoup plus en forme que je ne l’étais donc c’est d’autant plus facile.
Ce qui m’énerve vraiment, ce sont les laxatifs que je dois prendre : 2 sachets de poudre dilués dans chacun 1 litre d’eau puis 3 comprimés. À 15h je prendrai les 3 comprimés, à 19h je prendrai 1 litre de solution d’électrolytes-laxatifs, puis demain matin 4h je prendrai l’autre litre de solution électrolytes-laxatifs. L’objectif étant que mon intestin se vide complètement, paraîtrait-il que j’aurai le bonheur de passer un bon moment sur la toilette et que ce sera plutôt violent. J’ai hâte ! (j’espère que vous voyez l’énorme sarcasme ici!!!)
Ma préparation mentale
Je l’ai déjà écrit, je suis stressée fois mille de tout ça. Comment j’arrive à me calmer les nerfs ?
- J’occupe mon cerveau ! (en écrivant un article de blogue entre autre ;))
- J’écoute de la musique et je chante à tue-tête en travaillant sur mon ordi (Adèle, album 25, je chante ça, pis fort à part de t’ça!)
- Je vais prendre une marche avec ma musique et mes chiens (pas plus parce qu’à part le bouillon de poulet je n’ai pas grand chose pour reprendre des forces)
- J’essaie très fort de lâcher prise. Ce qui m’aide c’est que pour chaque situation possible, je trouve un plan d’action. De savoir que peu importe le résultat j’ai une solution à porter de main est grandement rassurant.
Je suis prête !
Souhaitez bonne chance !!
Natacha Leclerc, Naturopathe
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