Stress, cortisol & les hormones qui te font manger

On a toutes déjà vécu ce moment-là : la journée a été longue, stressante, t’as pas arrêté une seconde… et le soir venu, tu te retrouves devant le garde-manger à chercher quelque chose de réconfortant. Pas parce que t’as faim. Pas parce que ton corps a besoin de calories. Mais parce que ton cerveau crie : « Donne-moi du sucre, du gras, quelque chose pour m’apaiser là, tout de suite ! »

Ce réflexe, ce n’est pas un manque de volonté. Ce n’est pas non plus une faiblesse de caractère. C’est ton corps qui réagit à une mécanique bien plus profonde : le stress et les hormones qui contrôlent ta faim, ton énergie et… tes émotions.

Le rôle du cortisol : l’hormone du stress

Le cortisol, c’est l’hormone qui se déclenche quand ton corps perçoit une menace. À la base, il est là pour t’aider à survivre. Il mobilise l’énergie rapidement pour que tu puisses fuir ou combattre. Le problème ?
Aujourd’hui, ce ne sont pas des tigres à dents de sabre qui nous stressent, mais des factures, des deadlines, la charge mentale et la course du quotidien.

Résultat : ton corps sécrète du cortisol comme si tu étais constamment en danger. Et qui dit cortisol dit :

  • Hausse de l’appétit (surtout pour les aliments sucrés et gras, parce qu’ils apportent de l’énergie vite).
  • Stockage accru du gras, surtout au niveau abdominal.
  • Perturbation de l’insuline, l’hormone qui régule ta glycémie.

Bref, le cortisol te pousse à manger plus, à stocker plus, et à rechercher les fameux « aliments réconforts ».

Quand les hormones de la faim se mêlent du jeu : ghréline et leptine

Ton appétit n’est pas contrôlé que par ta volonté. Il est surtout influencé par deux hormones principales :

  • La ghréline, qu’on appelle souvent « l’hormone de la faim ». Quand elle monte, ton cerveau reçoit le signal qu’il est temps de manger. Le stress a tendance à augmenter la ghréline, ce qui intensifie tes fringales.
  • La leptine, qu’on appelle « l’hormone de la satiété ». Elle dit à ton cerveau que t’as assez mangé. Mais quand le stress devient chronique, ton corps devient moins sensible à la leptine. Résultat : tu continues de manger même si ton corps a déjà reçu ce dont il a besoin.

Ajoute à ça la dopamine, qui joue sur la récompense et le plaisir, et tu comprends pourquoi un sac de chips peut sembler irrésistible quand ton système nerveux est à bout.

Stress, émotions et alimentation : un trio explosif

Le stress ne se contente pas de chambouler tes hormones : il te déconnecte aussi de tes signaux internes. Tu manges alors pour apaiser une émotion plutôt que pour répondre à un besoin physiologique. Ennui, solitude, anxiété, fatigue… toutes ces émotions trouvent un exutoire dans la nourriture.

C’est là que le cercle vicieux s’installe : tu manges pour calmer le stress → ton corps réagit au sucre par un pic de glycémie → ce pic retombe → tu ressens à nouveau une baisse d’énergie et du stress → tu remanges.

Tu n’es pas condamnée à ce cycle

La bonne nouvelle, c’est que tu as plus de contrôle que tu le crois. Non pas en te privant ou en essayant de « forcer » ta volonté, mais en travaillant sur les mécanismes en amont :

  1. Apprendre à réguler ton stress : respiration, activité physique régulière, moments de pause, sommeil réparateur.
  2. Stabiliser ta glycémie : privilégie les repas riches en protéines et fibres, qui limitent les pics et chutes d’énergie.
  3. Revenir à l’écoute de ton corps : distinguer la faim réelle de la faim émotionnelle. Ça prend de la pratique, mais chaque petit pas compte.
  4. T’offrir d’autres sources de réconfort : un appel à une amie, une marche, écrire quelques lignes dans un journal. Parce que la nourriture n’a pas à porter tout le poids de tes émotions.

Reprendre le pouvoir

Manger sous le coup du stress n’est pas une fatalité. Comprendre les hormones derrière ces comportements, c’est déjà faire un pas énorme vers plus de conscience et de liberté. La prochaine fois que tu sentiras cette envie pressante de grignoter alors que ton ventre n’a pas vraiment faim, rappelle-toi :

Ce n’est pas toi qui manques de volonté.
C’est ton corps qui essaie de gérer un trop-plein de stress.
Et tu as le pouvoir de changer les cartes en jouant sur tes habitudes, ton rythme et tes choix.

Ton cerveau est malléable. Ton corps est résilient. Et toi, tu es capable de reprendre le contrôle, une décision à la fois.

Conclusion

Le stress, le cortisol et les hormones de la faim créent des mécanismes puissants qui peuvent nous pousser à manger même sans faim réelle. Mais une fois que tu comprends ce qui se joue en arrière-plan, tu arrêtes de voir ça comme une bataille de volonté perdue d’avance. Tu y vois plutôt un signal : ton corps te parle. Et toi, tu peux choisir d’écouter autrement que par le contenu de ton assiette.

Bonne santé,

Natacha Leclerc, Naturopathe & Entraîneuse

#SoisUneLicorneDansUnMondeDeChevaux
#PasFolleJusteMalComprise

Natacha Leclerc