Pourquoi j’mange ça ? J’ai même pas faim.

  • 13 juillet 2025
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  • Natacha Leclerc
Femme qui mange sans faim, comportement influencé par le cerveau.

Quand ton cerveau affamé prend le contrôle (pis comment reprendre les rênes tranquillement)

Est-ce que ça t’ait déjà arrivé de te d’mander : « Pourquoi j’mange ça ? J’ai même pas faim,
câline. »

T’es assise devant ton ordi, pis sans trop t’en rendre compte, t’as vidé un sac de chips. Ou ben t’as attaqué la boîte de biscuits après une journée où tout t’à semblé… juste trop. Pis là, ben tu te sens coupable.

Laisse-moi te dire quelque chose : C’est pas une question de volonté. C’est pas parce que t’es pas bonne.

C’est ton cerveau. Ton cerveau est littéralement programmé pour ça.

Pis la bonne nouvelle, c’est que quand tu comprends ce qui se passe dans ta tête, tu peux enfin arrêter de te battre contre toi-même.

Ton cerveau veut pas te nuire. Il veut te protéger.

Ton cerveau, sa job première, c’est de te garder en vie. Pas de te faire fitter dans un bikini.

Dans le temps, la bouffe, c’était rare. Faut s’imaginer vivre avec des périodes de pénurie de nourriture. Alors, dès qu’il y avait de la bouffe disponible, surtout du gras, du sucré, du salé, fallait en profiter. C’était un réflexe de survie.

Aujourd’hui, ce réflexe est encore là. Mais la réalité a changé : la nourriture est partout.

Ton hypothalamus, une région du cerveau, capte les signaux de faim, de satiété, de disponibilité énergétique. Et il fonctionne encore comme si chaque sac de chips était une occasion unique de survie.

Résultat ? Même si t’as pas faim, ton cerveau te dit : « Vas-y, go, mange pendant que tu peux. »

Dopamine : l’hormone qui motive tes choix

La dopamine, c’est pas l’hormone du plaisir. C’est surtout celle qui te pousse à agir.

Elle agit AVANT le geste. C’est elle qui te fait ouvrir le garde-manger. Elle te dit : « Hey, ça, ça va faire du bien. »

Les aliments transformés sont faits pour stimuler ce système là :

  • texture croustillante ou fondante,
  • sel + sucre + gras dans les bonnes proportions,
  • couleurs attrayantes, emballages flashy…

Tout est calibré pour activer ton système de récompense. Ton cerveau l’apprend rapidement : chips = soulagement rapide = refaire.

Plus tu répètes ça, plus le circuit se renforce. Et plus tu perds la notion de faim réelle vs envie conditionnée.

Ton environnement te tend des pièges (constamment)

Le plus gros problème ? C’est pas toi. C’est ce qui t’entoure.

On vit dans un environnement qu’on appelle obésogène :

  • Trop de bouffe partout.
  • Trop de tentations visuelles.
  • Trop d’efforts pour y résister, tous les jours.

Même à la maison, ce qui traîne sur le comptoir influence tes choix. Plus c’est accessible, plus c’est visible… plus c’est mangé.

C’est pas une faiblesse personnelle. C’est un cerveau sain dans un environnement malsain.

Stress, fatigue pis charge mentale : un cocktail explosif

Rendu au soir, après avoir pensé à tout le monde sauf à toi, t’as plus de jus. Ton cerveau est épuisé. Et il veut juste un break.

C’est ce qu’on appelle la fatigue décisionnelle. Et si en plus t’as manqué de sommeil ?

  • Ton cortex préfrontal (qui te permet de réfléchir) fonctionne moins bien.
  • Ton système de récompense, lui, est en overdrive.

Résultat ? Tu veux juste du réconfort. Et vite.

C’est pas de la paresse. C’est un besoin non comblé qui ressort… dans l’assiette.

Tu veux reprendre le contrôle ? Commence ici.

Pas besoin de tout virer à l’envers. Commence par changer ton environnement et tes automatismes.

Voici 6 actions simples, puissantes et sans culpabilité :

  1. Rends les bons choix visibles.
    Fruits, crudités, collations nourrissantes = devant tes yeux.
  2. Cache ou éloigne ce qui te fait déraper.
    Moins visible = moins tentant.
  3. Offre-toi d’autres récompenses.
    Musique, bain chaud, moment de silence… ton cerveau veut juste se calmer.
  4. Mange avec attention.
    Respire. Assieds-toi. Mâche. Ton cerveau a besoin de savoir que tu manges.
  5. Dors. Sérieusement.
    Le sommeil régule tes hormones de faim (ghréline, leptine) pis ton humeur.
  6. Observe-toi sans te juger.
    Comprendre tes patterns, c’est le début du vrai changement.

T’es pas brisée. Ton cerveau est juste un peu dépassé.

Ton cerveau fonctionne encore en mode survie… Mais toi, t’as le pouvoir de reprendre les commandes.

Pas en te forçant.
Pas en t’interdisant tout.

Mais en respectant ton fonctionnement biologique.
En ajustant ton environnement.
En bâtissant des routines douces et stratégiques.

Tu veux aller plus loin ?

🦄 Si tu t’es reconnue dans cet article, envoie-le à une amie.

Et si tu veux bâtir un quotidien aligné avec ton cerveau, ton corps pis ton cycle, viens m’écrire. C’est ce que je fais chaque jour avec mes clientes. Pas de recette miracle. Juste une approche réaliste, humaine… pis efficace.

Bonne santé,

Natacha Leclerc, Naturopathe & Entraîneuse

#SoisUneLicorneDansUnMondeDeChevaux

Natacha Leclerc