
Est-ce que ça t’arrive de penser à de la bouffe juste en la voyant passer sur ton écran ?
Une pub de pizza. Une photo de biscuit au chocolat dans ton feed.
Pis tout d’un coup, t’as faim. Ou plutôt… t’as l’impression que t’as faim.
T’es pas faible. T’es pas contrôlée par ton estomac.
T’es influencée par un système bien rodé dans ton cerveau : le circuit de la récompense.
Et ce qu’il faut savoir, c’est que ce circuit-là n’a pas été conçu pour naviguer un monde où la bouffe ultra-transformée est partout.
Mais on va voir ensemble comment ça fonctionne, pourquoi c’est normal d’avoir des “envies qui sortent de nulle part”, pis ce que tu peux faire avec ça.
Ton cerveau, c’est pas un caprice : c’est une machine à apprendre par association
Quand ton cerveau perçoit quelque chose de potentiellement “payant”, il va automatiquement sécréter de la dopamine.
Mais attention :
La dopamine, c’est pas le plaisir.
C’est l’anticipation du plaisir.
C’est elle qui te pousse à agir, à chercher, à vouloir. C’est le moteur de ta motivation.
Et les aliments ultra-transformés (chips, chocolat, pâtisseries, crème glacée…) sont justement conçus pour stimuler au maximum ce circuit de récompense.
Ils combinent gras, sucre, sel, croquant, moelleux, odeur, couleur, bruit…
Bref, ils viennent activer plusieurs sens en même temps. Et ça, ton cerveau adore ça.
Le noyau accumbens : le petit boss du plaisir anticipé
Dans ton cerveau, c’est le noyau accumbens qui joue un rôle central dans le circuit de la récompense.
C’est lui qui reçoit la dopamine pis qui dit : « Hé, ça là, c’est payant. Go, vas-y. »
Et plus tu répètes une action (manger du chocolat quand t’es stressée, ouvrir le garde-manger quand t’es fatiguée…), plus ce circuit-là devient automatique.
Ton cerveau veut ce qu’il a déjà eu et aimé
C’est pas un manque de volonté. C’est de la neuroplasticité.
Ton cerveau apprend constamment. Et chaque fois que tu vis une situation stressante ou fatigante, pis que tu te réconfortes avec de la bouffe, tu traces un chemin.
La première fois ? Juste un passage dans l’herbe.
La deuxième fois ? Une petite trail.
La dixième ? C’est rendu une piste large et claire.
Tellement claire que ton cerveau peut y aller même les yeux fermés.
C’est ça, la neuroplasticité.
Plus tu répètes une habitude, plus elle devient automatique.
La bonne nouvelle : on peut créer un nouveau sentier
Tu peux pas effacer le vieux chemin du jour au lendemain.
Mais tu peux en tracer un nouveau, juste à côté.
Et à force de l’emprunter, ce nouveau chemin devient plus clair que l’ancien.
C’est exactement ça, reprendre le pouvoir sur tes envies.
La science confirme : ton cerveau réagit avant même que tu goûtes
Une étude publiée dans Appetite en 2016 a montré que la simple vue d’aliments riches en calories activait plus intensément le système de récompense que la vue d’aliments santé.
Et une autre étude a révélé que la dopamine monte en flèche au moment où tu perçois la récompense à venir, même avant la première bouchée.
Ton cerveau n’attend pas que tu goûtes.
Il part dès qu’il anticipe le plaisir.
L’environnement moderne = un buffet visuel constant
Dans notre monde d’aujourd’hui, on est constamment bombardé de stimuli alimentaires.
Affiches, réseaux sociaux, pubs YouTube, odeurs dans les centres commerciaux…
Et ton cerveau, lui, il voit pas la différence entre « image de crème glacée » pis « crème glacée dans ta main ». Il déclenche le système de récompense pareil.
Et c’est là que les cravings partent souvent sans crier gare.
5 façons concrètes de te créer une nouvelle trail
- Réduis l’exposition
Moins de tentations visibles = moins de cravings. - Crée des associations saines
Marche, musique, respiration… remplace l’automatisme. - Bouge
L’activité physique stimule la dopamine naturellement. - Fais du ménage sensoriel
Moins de bruit et de désordre = plus de recul. - Pose-toi LA question avant de manger par automatisme
« Est-ce que ça vaut la peine ? »
Et si tu décides de le manger, fais-le avec conscience.
Goûte. Ressens. Puis demande-toi après :
« Est-ce que c’était si payant que ça ? »
C’est en mettant de la conscience dans le processus que tu crées un nouveau chemin.
En résumé : t’es pas folle, ton cerveau est juste bien entraîné
Ce que tu vis, c’est pas un manque de volonté.
C’est le fruit d’un apprentissage neurologique très puissant, renforcé par ton environnement et ton vécu émotionnel.
La bonne nouvelle ?
Ce même cerveau-là, il est aussi capable d’apprendre autre chose.
Et ça commence par comprendre les mécanismes qui sont à l’œuvre…
pis s’offrir un peu de compassion en chemin.
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Bonne santé,
Natacha Leclerc, Naturopathe & Entraîneuse
#SoisUneLicorneDansUnMondeDeChevaux
#PasFolleJusteMalComprise
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